J’ai suivi l’ours des bavards d’la politique… A droite, à gauche… vos primaires, quoi ! Ca bagoulait, ça potinait entre frapouilles. V’là ben longtemps qu’la plupart d’ces gars-là ont pas vu du populo ! J’ai l’impression qu’les droitiers, et même des gauchers avec, i’s s’prenn’nt pas pour d’la rinçure de cuvette. C’est du linge ! Mais pour c’qui est des avances, c’est d’la mousse, du vent ! Déjà d’mon temps, entre Ferry et Boulanger, y’avait d’quoi flancher. On a raison d’le dire : pour être heureux vraiment, faut plus d’gouvernement ! »
Pour ceuss qui causent pas l’anglais :
J’ai regardé attentivement la scénographie organisée avec vos acteurs de la politique… A droite, à gauche. Vos élections primaires, si j’ai bien compris ! Il apparaît que ces personnages ne se sont pas confrontés depuis un certain temps avec la réalité du peuple ! Ces hommes politiques de droite, et il en va sans doute de même pour certains qui se disent de gauche (nous rappellerons ici que le Docteur Julius, venu du XIXème siècle, est peu familier des évolutions politiques contemporaines, et que son propos ne vise pas à développer une pensée politique partisane – note du traducteur), ont une certaine opinion d’eux-mêmes. Ils se perçoivent comme des gens importants. Mais pour ce qui est des propositions, cela ressemble à de vaines paroles, à d’hypothétiques promesses. Déjà à mon époque, entre Ferry (Jules – note du traducteur) et Boulanger (le Général – note du traducteur), le peuple était plus qu’hésitant. On a raison de le dire: pour être heureux vraiment, faut plus d’gouvernement ! (le Docteur Julius fait ici allusion à deux auteurs, François Brunel pour sa chanson « faut plus d’gouvernement » ; et Aristide Bruant pour son monologue « p’us d’patrons » – note du traducteur).